vendredi 10 avril 2009

Quelques réflexions autour d'internet et de la création.

Les nouvelles technologies ont souvent précéder les évolutions de la société. A chaque étape de l'histoire, un progrès technique est venu en amont d'une r-évolution des sociétés. Il devrait en être de même avec la société numérique.

Les contreverses autour d'HADOPI ou plus largement autour du droit de redevance que donne la propriété intellectuelle alors même que le coût de diffusion est quasiment négligeable sont de nature a faire évoluer notre rapport à la propriété.
La propriété intellectuelle est établie depuis 130 ans environ (convention de Berne). Il permet à un auteur d'être rémunéré à chaque copie, diffusion, exposition de son oeuvre.
La révolution numérique a à peine 10 ans. Elle permet la diffusion et la copie des oeuvre intellectuelle et artistique à grande échelle et à coût négligeable.

Pendant des siècles, les histoires, chansons, contes ont été répété de bouche à oreille, parfois déformés, les oeuvres, motifs picturales ou solides ont été recopié, même l'écrit était copié sans que cela donne le droit à un écôt pour l'auteur. La raison : l'impossibilité technique de contrôle dans une époque où la diffusion de ces oeuvres allait plus vite que la capacité de contrôle. Nous sommes dans une situation plus ou moins analogue avec la révolution numérique et internet.

Vers quelle société le numérique va-t-il nous conduire ?
Une première approche a été l'extension et l'imbrication rapide des économies. C'est la mondialisation financière.
Au niveau culturel, les échanges se multiplie et chacun a pris l'habitude depuis quelques années de regarder ce qui est fait à l'autre bout de la planète. Ce n'est pas nouveau.
Par contre dans les fondements de notre société, il y a la charte des droits de l'homme qui affirme la propriété comme étant un droit fondamental et notamment la propriété intellectuel. Or actuellement, les moyens de faire respecter cette loi n'existe pas sur la production numérique à moins de créer les conditions d'un "big brother" à l'échelon national.
Qui souhaite à tout prix mettre en oeuvre se contrôle d'accès ? Les tenants du média de diffusion du passé et avec eux les artistes officiels.
Qui souhaite vers une autre société radicale où la propriété n'existe plus ? De nouveaux partis groupusculaires dit "Partis Pirates".

Qu'en conclure ?
La bataille du contrôle des internautes est perdue d'avance. Les technologies de camouflage, faciles à mettre en oeuvre vont se multiplier.
La propriété intellectuelle des artistes et/ou chercheurs, journalistes, ... doit être maintenue. Il s'agit d'un système éprouvé de rémunération en fonction de la diffusion des oeuvres des dits artistes.
Ainsi, il me semble judicieux d'avoir un système du même type que la prévention routière : effectuer des contrôles ponctuels avec une sanction dissuasive, agir sur l'éducation des enfants et permettre ainsi le maintien d'une industrie du la musique, du cinéma, ... qui devra utiliser à leurs fins ces moyens de diffusion et de rendre leur liberté aux utilisateurs / téléchargeurs occasionnel.
La liberté des acteurs dans un monde régulé (et non contrôlé, policier comme le voudrait notre président) est un moyen d'aller vers un meilleurs épanouissement. Cela est vrai pour l'économie entreprenariale, cela est vrai pour la création artistique et la diffusion artistique.
Deux forces vont contre cette liberté : l'ultralibéralisme qui en instaurant la loi de jungle en renforçont les pouvoirs des plus gros annihile la liberté des acteurs plus modeste, le socialisme qui en instaurant un contrôle d'état sur les moyens de production annihile la liberté des acteurs économiques privés.
Dans le domaine numérique, ne plus reconnaître la propriété intellectuelle et démissionné envers les pirates annihilerait propablement la liberté des créateurs en les empêchant de vivre de leur création, tout comme imposé un contrôle d'état sur la diffusion empêcherait la création de trouver son publique et limiterai ainsi l'accès à la réussite aux quelques mandarins attitrés.

D'ailleurs il semblerait que comme pour les OGM, l'adoption de ce texte soit difficile (il a même été rejeté par l'assemblée hier).

Aucun commentaire: