mercredi 6 janvier 2010

Bonne Année 2010

Après une année 2009, marquée du sceau de l'impatience et la précipitation (des nouvelles lois à refaire car anticonstitutionnelles, de voir un nouveau projet politique émergé, ...) je vous souhaite une année 2010 qui nous permette de prendre le temps de contruire avec réalisme et discernement ainsi que nous invite la morale du Lion et du Rat de jean de la fontaine : "Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage"

vendredi 25 décembre 2009

Joyeux Noël à tous,...

Que cette fête, nous donne la joie de nous retrouver tous ensemble pour un monde appaisé de vie fraternelle.

jeudi 19 novembre 2009

Quelques ordres de grandeurs dans les chiffres publics.

En tant que citoyen, il est toujours difficile d'avoir une idée précise des masses d'argent utilisées par la puissance publique. Aussi, j'ai essayé, en compilant des sources issues de la loi de finances 2010 ou de l'INSEE de reconstituer les ordres de grandeur de la dépense ramenée à un habitant, y compris les enfants.

La dépense publique représente en France environ 12 à 13000 € par habitant et par an. A comparer au revenu médian d'un ménage (en moyenne 2,3 personne) d'environ 18000 € /an.

Sur cette somme :
  • environ 40 %, soit 4800 € correspond à la sécurité sociale (Santé, retraite, famille).
  • environ 35 %, soit 4200 € correspond aux dépenses gérées par l'Etat et organismes associés (non compris les sommes reversée par l'Etat à la sécurité sociale ou aux collectivités territoriales)
  • environ 12 %, soit 1240 € correspond aux dépenses gérées par les communes et intercommunalités.
  • environ 7 %, soit 840 € correspond aux dépenses gérées par les départements.
  • environ 4 %, soit 480 € correspond aux dépenses gérées par les régions.
  • envrion 2 %, soit 240 € correspond aux dépenses gérées par l'Union Européenne.
Maintenant intéressons-nous à la dette.
La limite fixée par le traité de Maastricht pour le déficit est de 3% du PIB (environ 29000€ / habitant), soit 870 € par habitant.
Le projet de loi de finance 2010, prévoit un déficit de 8%, soit 2320 € par habitant et une dette en 2010 de 65% du PIB, soit 17400 € par habitant.

L'Etat contribue à 80 % au déficit, la sécurité sociale à 15 % et les collectivités locales à 5%, l'Europe ayant obligation de l'équilibre.
Ramené à la dépense, nous avons ainsi :
  • Un déficit de l'Etat qui correspond à 44 % de sa dépense annuelle.
  • Un déficit de la sécurité sociale qui correspond à 7 % de sa dépense annuelle.
  • Un déficit des collectivités territoriales qui correspond à 8 % des dépenses annuelles.
En synthèse, en France, la dépense publique représente plus que le revenu médian des ménages, ce qui veut dire que l'on dispose généralement de plus de moyens collectifs qu'individuels. Nous voyons également que nous sommes encore très centralisé sur l'Etat, qui dispose de plus de moyen que l'ensemble des collectivités territoriales et de l'Europe réunies.
Nous voyons également que cette centralisation n'est pas forcément efficace. En effet, l'Etat est cette année obligé d'emprunté l'argent nécessaire à près de la moitié de son budget (dont une grande part de fonctionnement), alors que les collectivités territoriales ou la sécurité sociale restent à des niveaux raisonnables.

lundi 7 septembre 2009

Croissance ou progrès.

Dans le langage politique et médiatique, le terme économique de croissance tend à remplacer le terme de progrès. Ce n'est pas la même chose.

La croissance désigne la création de valeur ou de richesse, c'est à dire d'argent. Ainsi un monde en croissance est un monde avec plus d'argent (notion virtuelle depuis que la monnaie n'est plus liée à un bien matériel - Or ou autre). Définir la croissance comme but d'une politique, c'est réduire l'organisation des sociétés humaines à accumuler plus d'argent.

Le progrès implique une progression de l'humanité vers une société "meilleure". En France, depuis la Révolution, cette société meilleure est définie par 3 adjectifs :
Liberté, Egalité, Fraternité.

La croissance est utile lorsqu'elle contribue au progrès, que se soit à travers le progrès technique ou le progrès social.
La croissance est nuisible lorsqu'elle est réalisée pour elle-même, au travers d'une régression sociale ou grâce à une dynamique inégalitaire.

Nous nous en sommes rendu compte depuis quelques années, notre monde est fini. Aussi, le progrès ou la croissance ne peuvent être pensés que durables, c'est à dire en gérant nos ressources limitées. Certains pensent même qu'il est nécessaire d'organiser une décroissance pour permettre à nos ressources de se renouveler.

Mais n'oublions pas que comme pour la croissance, la décroissance ne peut avoir de sens que si elle contribue au progrès, c'est à dire si elle nous permet d'être plus libre, plus égaux, plus fraternel.

Aussi notre objectif ne devrait pas être de poursuivre une croissance verte ou durable, ni même une décroissance accélérée, mais un progrès durable, soutenable et continue vers une société plus libre, plus égale, plus fraternelle.

mardi 28 avril 2009

Distinguer le but du moyen...

Dans l'action politique, il est régulièrement nécessaire de prendre du recul et de se poser cette question : quel but je promeus ? Quel moyen j'utilise ?

Cette question, chaque citoyen au moment de voter devrait également se la poser.

Or souvent le débat porte sur les moyens (les propositions, le programme) et peu sur le but. Ainsi promouvoir le moyen que l'on préfère devient le but. C'est notamment le cas dans un système binaire de type "gauche-droite".

Pourtant, concernant le but à atteindre, nombreux sont les points de convergence entre les hommes politiques. Au delà des ambitions personnelles, il y a le développement de sa ville, l'épanouissement des citoyens et le bonheur de tous.

L'humanisme prôné par le Mouvement Démocrate n'est rien d'autre que de réaffirmer le but de l'action dans une démarche qui évite de s'enfermer dans un schéma de moyen.

Ainsi du capitalisme et du libéralisme. Il est réputé comme étant "meilleur" que l'alternative communiste pour atteindre le but, surtout depuis 1989. Ainsi, une grande partie de la classe politique s'est dite qu'il suffisait de créer un "capitalisme pur", notamment en réduisant fortement le rôle de l'Etat (c'est à dire la propriété collective) et tout irait mieux pour tout le monde.
Du coup, le moyen est devenu un but.

Or ce système embarque intrinsèquement des limites par rapport au but fixé. Cela est connu depuis plus de cent ans. Ainsi, se créer les grandes crises de destruction pas créatrice du tout.
Malheureusement, malgré la crise nombreux sont les élus, à commencer par ceux qui sont au pouvoir à conserver ce but (notamment en ce qui concerne la propriété collective). De même, dans l'opposition, nombreux sont ceux qui utilise la crise pour vouloir mettre à bat le capitalisme dans son ensemble.

Il est temps d'aborder le sujet à travers le prisme de notre but : le développement de la personne humaine dans ces communautés.